“On ne prend pas un hippopotame avec un hameçon.”
Kasane et le parc de Chobé, la suite.
Mais tout d'abord, le mode d'emploi de la chasse à l'hippopotame:
Pour commencer, l'hippo n'est pas votre ami. Un baillement inoffensif est en fait sa façon de déclarer la guerre, en montrant ses armes, deux grandes canines en ivoire (avis aux amateurs). Puis s'en suit une danse expulsive du plus faible, désigné volontaire pour régler le problème (vous ou nous).
Pour survivre, vous aurez besoin (1) d'un arbre robuste, (2) d'un arc et (3) d'une flèche empoisonnée (nous donnerons quelques conseils plus tard sur les différents poisons à disposition dans les réserves, soyez sans craintes, ils sont nombreux). Vous aurez également besoin de savoir viser entre les deux yeux - l'endroit le plus mou de l'hippo - tout manquement pourrait être fatal, sauf si vous courez suffisamment vite jusqu'à l'arbre.
Si vous souhaitez l'attirer, en cas de petite faim (sa chair a le goût du porc), il existe de charmants petits tam-tams locaux en peau de bête, avec un bambou accroché à l'une des peau que vous frottez avec de l'eau. C'est un appeau remarquable, qui imitera le grognement de l'hippo ami en détresse. Puis, hop, arc, flèche, poison. Ne pas oublier de saigner l'hippo puis de bouillir la chair pour évacuer le poison.
Voilà, le tour est joué, l'hippo est dans la besace.
Revenons à nos impalas et surtout à la balade en bateau sur la rivière Chobé, infestée de crocodile et d'hippopotames. C'est superbe, un de nos plus beaux souvenirs.
En face c'est la Namibie. Le soleil s'y couche, mais son reflet appartient au Botswana.