Tatarstan à la récré

Nous reprenons les rails, direction Kazan et le Tatarstan.

Jamais nous n'avions imaginé mettre les pieds au Tatarstan. Il aurait déjà fallu savoir où cette région se situait. Et pourtant, hazard heureux et recommandation du Lonely Planet, nous voilà à Kazan pour quelques jours.

Le kremlin domine la ville, avec mosquée et cathédrale toutes proches.

Nous nous aventurons dans cette ville ultra moderne, aux cultures variées et qui semblent paisiblement vivre ensemble.

Située en bord de Volga, riche culturellement, Kazan prend ses distances vis-à-vis de Moscou et mise sur le tourisme, les compétitions internationales, le développement et attire de plus en plus de russes alors qu'il y a encore dix ans, les routes n'étaient même pas goudronnées. C'est que le Tatarstan repose sur des réserves fossiles, ce qui permet quelques menues améliorations de la qualité de vie de ses habitants, 50% Tatares, 50% russes.

L'occasion pour nous de découvrir aussi Bolgar, en aval de la Volga, berceau de la civilisation et des peuples bulgares (Volga - Bolgar - Bulgare... on aura compris). Ici se sont succédées les civilisations tatares, mongoles, jusqu'à l'unification de la Russie par Ivan le Terrible, passant par de multiples religions.

Nous passons devant un minaret, des tadjiks nous interpellent "C'est nous que tu prends en photo? - Euh, non, c'est juste le minaret - Prends nous en photo! - Ok, vous voulez que je vous l'envoie? - Non c'est pour toi..."

Donc pour les lecteurs, voilà la photo:

Petit détour par l'Inde, avec le Taj-Mahal de Bolgar.

Le lendemain, départ pour Sviyashjk - à prononcer d'une traite - ville inconnue par les touristes et pourtant si agréable.

Départ en ferry pour deux heures de croisières sur la Volga.

Nous arrivons à la ville-île, fondée par Ivan le Terrible comme forteresse afin de partir à l'assaut des mongols plus au sud. La forteresse fut assemblée à Uglich, en aval, et les poutres et rondins numérotés et remontés sur ce point stratégique.

Sviyajshk connut plusieurs histoires, celle des conquêtes, celle de la prison pendant les années soviétiques, puis celle de l'abandon ou quelques 15 familles réfugiées dans un ancien couvent se terraient sur l'île jusqu'à.... 2010, et l'arrivée des commodités, eau, gaz, sous l'impulsion de Putin le magnifique.

Désormais, c'est un village-musée, ses habitants se sont vus offrir des maisons d'époque.