Cusco, « nombril du monde »

Cusco, le « nombril du monde » en quechua - qui n’est pas une marque de décathlon mais une langue, bande d’ignares – est une ville impériale et sacrée, fondée par le premier Inca Manco Capac (Inca = empereur), fils du soleil, né sur le lac Titicaca, comme nous le verrons plus tard (teaser).

Alors, comment Manco Capac a-t-il choisi l’endroit ? Une cuvette, à 3500 mètres d’altitude, quelle idée ? Muni d’un sceptre en or massif (jamais retrouvé), Manco choisit l’endroit où son sceptre s’enfonça dans le sol, signe d’une terre fertile (Capac, inca capable). Après avoir été la capitale de l’empire inca (1450-1532 seulement…) qui s’étendait de l’Equateur à la Patagonie, Zorro est arrivé… euh, non, Pizarro est arrivé, et a plié l’empire avec seulement 200 cavaliers. Il lui aura suffit de profiter de la guerre civile entre deux frères postulants au trône et de piéger le dernier Inca, Atahualpa, de l’enfermer, de soutirer à son peuple l’or de l’empire (que l’on retrouve en Espagne désormais) et de finalement le décapiter, malgré la rançon. Ah, ce cancer du colon.

Nous flânons au détour des ruelles de cette citée désormais coloniale, fondée sur un socle inca. La base des monastères, des bâtisses, faites de pierres anguleuses inca-strées les unes dans les autres, sont taillées méticuleusement et dessinent de mystérieuses formes de serpent (monde sous-terrain, connaissance), de puma (terre, représentant de la guerre) ou condor (cieux, messager vers l’au-delà).

On retrouve le style cuzquénien (syncrétisme entre croyances – et images - andines et christianisme… toujours d’actualité dans un pays où 60% de la population est indigène !) dans les églises, les peintures religieuses. On notera notamment une peinture représentant la cène où Jésus partage un cuy (cochon d’inde) avec ses apôtres.

Au détour du marché de San Pedro, puis de la fête des « compadres » à l’église de San Cristobal, nous dégustons les mets locaux. Bonne idée ou mauvaise idée, réponse ci-dessous.